samedi 27 juin 2009

Humilié

Toujours se méfier des images qui ne veulent pas de vous.

Après deux jours de lutte sans gloire, j'ai jeté l'éponge.

Et, comme pour m'humilier, une autre idée, bien meilleure, m'est venue immédiatement, qui devait attendre patiemment que je renonce à la précédente.
Et là, tout s'est bien passé.



Ceci est donc un extrait d'une fausse affiche de cinéma, réalisée pour un livre que le Lombard publiera cet automne à l'occasion du festival Quai des Bulles.
Le jeu consiste, pour une cinquantaine d'auteurs, à réaliser une "seconde" affiche pour un film cher à leur cœur.
Je suis curieux de voir tout ça.

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vendredi 26 juin 2009

(Toujours) rien



Image: 2
Dessinateur: 0

(la garce).

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jeudi 25 juin 2009

Rien



Aujourd'hui, rien.
C'est à dire, une journée consacrée à une illustration. Ratée (l'illustration, et donc, la journée).

Match retour demain. Ça va chier.

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mercredi 24 juin 2009

Bosser dehors

mardi 23 juin 2009

Deux tiers


Voilà.
Considérons, avec cette planche 50 mise en couleurs que les deux-tiers du livre sont dessinés.

Une longue pause se profile pourtant pour Lulu.
D'autres travaux en attente piaffent près de ma table à dessin. Au menu des jours à venir: du story-board de Geronimo pour Joub qui hurle au chômage technique, un récit court pour un livre collectif sur la télévision publié par Delcourt à la rentrée. Une fausse affiche de cinéma pour un autre livre publié au Lombard. Et quelques autres projets à amorcer.

Les personnages de bande dessinée auraient-ils droit à des vacances d'été? C'est idiot, mais on dirait bien que oui.

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lundi 22 juin 2009

La nature des textes



Planche 50.
Séquences de textes off ou scènes dialoguées?
C'est une des questions que je me pose quand, par exemple, j'aimerais que certaines choses précises apparaissent sans être dites.
Amusant, de faire des essais et de noter les différences qu'engendrent ces deux modes narratifs.
La nature des ellipses s'en trouve subtilement changée. Ainsi que leur portée.
Leur sens, aussi, peut-être. Mais ça dépendra de toi, lecteur, puisque ce qui a lieu dans les ellipses se passe dans ta tête.

J'aime bien l'idée que tu fasses aussi un peu du travail (je te vois venir, laisse tomber, je garde les droits d'auteur).

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samedi 20 juin 2009

Chers filleuls...

Hier, à Tours, qui est pourtant une ville raisonnable, on m’a tenu des propos étranges.
Quelqu’un m’a affirmé qu’en moyenne, Étienne Davodeau était une jeune femme, d’environ 24 ans. Un autre a prétendu sans rire que, certes, quantitativement, Étienne était plus important que Davodeau, mais que Davodeau était un peu plus indiscipliné qu’Étienne, qui d’après ce que j’ai pu en juger, n’a pourtant pas non plus sa langue dans sa poche.
Ça se passait à l’Institut du Travail Social, où était (fort joyeusement) célébrée la fin de la première année scolaire de presque quatre-vingt futurs moniteurs-éducateurs.
Dans cet établissement, la tradition veut que chaque promotion s’attribue un parrain, dont elle portera le nom pendant ses deux années de formation, et au-delà.
Et la promotion 2008-2010 m’a fait l’honneur de me choisir en début d’année. J’allais donc, hier, rencontrer enfin mes filleul(e)s.
Et c’est là, puisque la promo Étienne Davodeau a été scindée en deux groupes de travail distincts pour plus de commodité, que j’ai pu entendre ces phrases étonnantes.

Chers filleuls, je vous remercie pour l’excellent accueil que vous m’avez réservé. J’espère que vous penserez à m’envoyer quelques photos. Je garderai de cet après-midi passé ensemble un souvenir impérissable. Et avant de vous croiser, je n’aurais jamais imaginé que je participerai un jour à l'émission « Qui veut gagner des millions? ». Je n'ai pas été très brillant mais on a bien rigolé.

Je vous remercie aussi pour toutes les bonnes choses à manger que j’ai ramenées dans cet élégant mais imposant panier fermé.
Dans le train du retour, une passagère munie d’un panier similaire contenant un chat s’est assise près de moi et m’a demandé si le mien contenait un chat ou un chien.
Je lui ai répondu que, pour ce que j’en savais, c’était plutôt un cochon, mais qu’elle n’avait rien à craindre, les bocaux étaient bien fermés.
Elle m’a regardé bizarrement.

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jeudi 18 juin 2009

Quelques fils


Planche 49, encrée et mise en couleurs, malgré un débarquement inopiné de gens-venus-boire-un-coup.
Et le story-board a progressé jusqu'aux environs de la 53, ce qui me fait aborder la zone où les conclusions de quelques fils narratifs s'amorcent.
Merde. Déjà.

À ce stade, il me restera une grosse vingtaine de pages à dessiner.

Prendre son temps. Savourer.

Sourcils froncés de l'éditeur. OK, Claude. Non, pas trop prendre son temps quand même.

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mercredi 17 juin 2009

Trahison

Le silence de ces derniers jours est dû à une sorte de chute de tension. C'est arrivé sans prévenir alors que je travaillais. Première fois. Le rideau noir. D'un coup. Un spécialiste appelé en urgence a pris les choses en main et nous a donné son verdict: sérieux mais pas si grave. Quelques jours de relâche devraient suffire.
Il ouvre l'ordinateur et me rappelle dès qu'il a trouvé la panne.
Me voilà donc trahi par la technique, et c'est d'une autre machine que je vous écris ce soir, après avoir crayonné la planche 49.

Bah ouais, j'avance bien. Et le technophobe que je suis se réjouit de ne pas dessiner sur écran.

Amis tourangeaux, je serai ce vendredi à 18h30 à la librairie La boite à Livres, pour une rencontre publique .

vendredi 12 juin 2009

À louer


Planche 47, encrée.

Vous aimeriez mettre autre chose sur vos murs que des photos de vacances?
Quelques œuvres originales y seraient du plus bel effet, mais la crise fait rien qu'à sévir. Et votre patron a juste eu un rictus nerveux quand vous avez prononcé le mot "augmentation"?
La location, vous y aviez pensé?

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jeudi 11 juin 2009

20 000

Planche 46 mise en couleurs.

Planche 47 crayonnée.


Aujourd'hui, ce blog a reçu sa 20 000ème visite. .
Certains d'entre vous continuent de me demander de renoncer à le fermer comme prévu, c'est-à-dire dès l'achèvement du second livre de "Lulu femme nue". D'accord. Le fait est que je n'aurai, à partir de cette date, pas grand chose à y ajouter.
On me propose même de le publier. Ce qui serait très exagéré.

Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à cette petite chronique.

Une ombre assombrit cependant le tableau de nos relations; je constate que vos visites ont surtout lieu en matinée et l'après-midi des jours de semaine. Si vous voulez qu'on sorte un jour de cette fameuse crise qui s'apprête à nous bouffer tout crus, il va falloir cesser de feignasser sur le web pendant les heures de bureau.
La croissance, bon dieu. Pensez à la croissance, qui nous sauvera tous.

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mercredi 10 juin 2009

Lulu, la mujer desnuda

Planche 46, encrée aujourd'hui.

(Il n'y a pas de quoi pavoiser. J'avais envisagé qu'elle soit aussi mise en couleurs. Mais ce fut une journée pleine de contretemps divers qui m'ont fait un instant envisager le monastère. Je n'y ai renoncé qu'à cause de cette manie qu'ils ont de porter des sandales. Je suis frileux des orteils).

Une bonne nouvelle quand même:
C'est signé. "Lulu femme nue" (tome 1) sera publié en Espagne cet automne, par Ponent Mon. Cette bonne maison a déjà traduit là-bas quelques-uns de mes derniers livres.

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mardi 9 juin 2009

Jalouse

Planche 46, crayonnée.



C'est reparti. Il était temps.

Ce matin, j'ai essayé d'établir un calendrier de travail pour les prochains mois. Une très mauvaise idée. Divers travaux en attente en ont profité pour se rappeler à mon souvenir. Régnant (presque) sans partage sur mon atelier depuis trois ans, Lulu, jalouse, a très mal pris la chose. Explosion d'agenda.

J'ai été légèrement commotionné.

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vendredi 5 juin 2009

Là où vont nos images

(extrait de carnet argentin)

Alors que je tente (en vain, pour l'instant) de me remettre au travail sur le story-board du second volume de "Lulu", le premier livre continue sa petite vie.

Certains lecteurs, habitant sur place, ont reconnu la ville que j'ai utilisée pour la documentation. Et c'est ainsi que mes images se retrouvent sur des panneaux municipaux vantant la "rénovation" du littoral local.



(Je suis doté d'un sens des affaires assez pitoyable. En échange, j'aurais dû penser au moins à négocier une entrée gratuite dans les restos de fruits de mer de la ville)

jeudi 4 juin 2009

Me v'là de retour



Intense petit voyage au pays de la bande dessinée sud-américaine, en pleine renaissance après des années difficiles précédées elles-mêmes de vraies périodes créatives.



En Argentine, en Uruguay, en Bolivie, et ailleurs, de jeunes auteurs travaillent, et des éditeurs publient leurs livres qui, le plus souvent, ne traversent jamais l'Atlantique.
Pourtant tous ces gens, que nous ne connaissons pas, n'ignorent rien de la bande dessinée européenne.
Ils ne sont pas nombreux, et ce qu'on appelle le "grand public" ne se précipite pas encore sur leur travail, mais au cours des débats, des rencontres, et des conférences organisées là-bas, j'ai pu mesurer leur curiosité et leur appétit.

Merci à toute l'équipe du festival et à l'Alliance française, où l'expo est visible jusqu'au 23 juin.
Je ne remercie pas les vaches de la pampa argentine pour les magnifiques steaks géants qu'on dévore là-bas, et à qui je dois de devoir perdre quelques kilos superflus.

Et ensuite, je me remets au boulot.