jeudi 31 décembre 2009
dimanche 27 décembre 2009
samedi 26 décembre 2009
TERMINÉ
Il y a un moment, n'est-ce pas, où il faut bien fermer le carton à dessins.
Non pas que toutes les planches qu'il contient me plaisent.
Ni même qu'elles me conviennent.
Disons que, dans dans un ultime élan d'indulgence à mon propre endroit, je décrète aujourd'hui qu'elles me suffisent.
C'est déjà ça. Et je ne sais pas finir mes livres autrement.
Les perfectionnistes sont tous des faux-jetons.
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mercredi 23 décembre 2009
Tactique de la tortue
La planche récalcitrante fait encore des siennes.
J'en ai redessiné plusieurs cases, j'ai réécrit quelques dialogues.
Devant mes attaques, elle a dû céder du terrain. Elle a donc replié sa capacité de nuisance, intacte, au sein d'un seul texte, dans une bulle. Une épine concentrée dans quelques mots qui sonnent faux. L'obstacle ultime.
Noël? Pas le moment.
(croquis de téléphone)
J'en ai redessiné plusieurs cases, j'ai réécrit quelques dialogues.
Devant mes attaques, elle a dû céder du terrain. Elle a donc replié sa capacité de nuisance, intacte, au sein d'un seul texte, dans une bulle. Une épine concentrée dans quelques mots qui sonnent faux. L'obstacle ultime.
Noël? Pas le moment.
(croquis de téléphone)
mardi 22 décembre 2009
Question de distance
Plus qu'une planche à retoucher. La dernière. Elle m'attendait au centre du livre. Elle est dessinée depuis longtemps. Depuis longtemps, je savais que je finirai par celle-là.
Cette planche boite depuis le début, elle semble bancale dans son rythme. Ou dans ses dialogues. Ou ailleurs.
Bien sûr, j'aurais pu retoucher toutes les pages de ce bouquin. Mais celle-ci est la seule dont la panne m'échappe encore.
Elle est enchâssée entre deux scènes qui fonctionnent plutôt bien. Elle en est la soudure.
L'enjeu est de ne toucher qu'à elle. Ne rien altérer d'autre.
Elle a donc acquis un statut particulier: une planche contre laquelle je dois me battre. Je tourne autour. Et le chrono tourne aussi.
Cette planche m'emmerde. Parfois, je dois l'avouer, je ne comprends rien à la bande dessinée.
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lundi 21 décembre 2009
samedi 19 décembre 2009
Cher Gilles,
Lecteur régulier de ce blog, vous me demandez ce qui se passe dans la tête d'un auteur entre deux livres.
Vous me demandez "Inspiration?". Je vous réponds que c'est un très joli mot, dont je me suis toujours méfié.
Vous me demandez "Vide?". Je réponds que non.
Après "Lulu" se profile cet autre livre, qui tente déjà de faire sa place sur ma table à dessin. Je le sens qui pousse dans un coin de ma boite crânienne. Il devrait attendre son tour. Me laisser à "Lulu" jusqu'au bout. Mais non. En tant que projet, il existe déjà beaucoup.
J'essaie de le contenir encore quelques semaines.
Concernant "Lulu", ces deux mois sont une période étrange. Je pourrai de moins en moins intervenir sur les pages. Je ne pourrai pas non plus les abandonner, tant qu'elles ne sont pas imprimées. Tant que le livre n'existe pas. Et vous, vous ne pourrez pas encore les lire.
Ces deux mois sont une sorte de sas où le livre suivant va (peut-être) (j'espère) se déployer, où je pourrai réellement l'articuler.
Quelques affiches et illustrations à dessiner patientent sur ma table depuis plusieurs mois.
Il y a aussi quelques stères de bois à fendre.
De quoi occuper ce moment de transition.
Et puis le temps de dessiner "Les ignorants" sera venu. Eh oui, c'est le titre du livre d'après.
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Vous me demandez "Inspiration?". Je vous réponds que c'est un très joli mot, dont je me suis toujours méfié.
Vous me demandez "Vide?". Je réponds que non.
Après "Lulu" se profile cet autre livre, qui tente déjà de faire sa place sur ma table à dessin. Je le sens qui pousse dans un coin de ma boite crânienne. Il devrait attendre son tour. Me laisser à "Lulu" jusqu'au bout. Mais non. En tant que projet, il existe déjà beaucoup.
J'essaie de le contenir encore quelques semaines.
Concernant "Lulu", ces deux mois sont une période étrange. Je pourrai de moins en moins intervenir sur les pages. Je ne pourrai pas non plus les abandonner, tant qu'elles ne sont pas imprimées. Tant que le livre n'existe pas. Et vous, vous ne pourrez pas encore les lire.
Ces deux mois sont une sorte de sas où le livre suivant va (peut-être) (j'espère) se déployer, où je pourrai réellement l'articuler.
Quelques affiches et illustrations à dessiner patientent sur ma table depuis plusieurs mois.
Il y a aussi quelques stères de bois à fendre.
De quoi occuper ce moment de transition.
Et puis le temps de dessiner "Les ignorants" sera venu. Eh oui, c'est le titre du livre d'après.
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jeudi 17 décembre 2009
Deux mois
Cette semaine, je termine aussi -et surtout- le story-board de Geronimo.
Certains d'entre vous se (me) posent des questions sur ces deux mois qui séparent l'achèvement du dessin des pages de la sortie effective du livre. "C'est un peu long" m'écrit-on.
Certes.
Mais c'est aussi un peu compliqué à fabriquer bien, un livre de bande dessinée.
Scans, gravures, essais, hésitations nombreuses, modifications diverses, réglages multiples, impression (précédée de nouveaux réglages), reliure, cartonnage, pelliculage et j'en passe.
Ajoutez à ça les repentirs de dernière minute de l'auteur qui demande une correction ici, un peu plus de contraste là (sans déconner, Fabien, j'arrête de t'embêter sur ces pages-là. Promis), et vous comprendrez que ces deux mois, nous, on les trouve bien courts.
On la soigne, la Lulu.
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mercredi 16 décembre 2009
Représenter Lulu
Hier, journée parisienne.
L'essentiel des planches de "Lulu femme nue" second livre est désormais entre les mains expertes de Fabien-chef-de-fab'. La gravure est commencée. Ce que j'ai pu en voir est très acceptable.
Seules quelques pauvrettes esseulées au physique ingrat attendent dans mon atelier que je leur refasse une beauté avant de rejoindre leurs semblables.
La couverture, elle, sera définitivement bouclée, dès que seront réalisés les ultimes micro-réglages par Didier-le directeur-artistique.
Avec les éditeurs Gnaédig, Margotin et Gendrot, on s'est ensuite installés dans un petit restau bien chauffé, où on a causé promo, tirage, mise en place du livre. Que des choses qui rigolent pas (mais on a un peu rigolé quand même).
Juste avant le dessert, on a même commencé à envisager le contrat du livre suivant (c'est le moment où on a le moins rigolé, forcément).
Quelques cafés plus tard -c'était le but principal de la journée- ces trois individus m'ont embarqué dans une salle feutrée près de la Gare de l'Est où, tous les deux mois, ils présentent leur production à venir aux vaillant(e)s représentant(e)s dont le travail est d'inciter tous les libraires français à commander les livres Futuropolis par palettes entières, et, tant qu'à faire, "Lulu femme nue" par semi-remorques, on va pas s'emmerder avec la logistique.
Étrange sensation que de parler pour la première fois en public de ce livre tout juste achevé. C'est l'amorce du moment où il va quitter définitivement mon atelier pour se présenter à vous.
Ouvrez votre porte en grand. C'est large, un semi-remorque.
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L'essentiel des planches de "Lulu femme nue" second livre est désormais entre les mains expertes de Fabien-chef-de-fab'. La gravure est commencée. Ce que j'ai pu en voir est très acceptable.
Seules quelques pauvrettes esseulées au physique ingrat attendent dans mon atelier que je leur refasse une beauté avant de rejoindre leurs semblables.
La couverture, elle, sera définitivement bouclée, dès que seront réalisés les ultimes micro-réglages par Didier-le directeur-artistique.
Avec les éditeurs Gnaédig, Margotin et Gendrot, on s'est ensuite installés dans un petit restau bien chauffé, où on a causé promo, tirage, mise en place du livre. Que des choses qui rigolent pas (mais on a un peu rigolé quand même).
Juste avant le dessert, on a même commencé à envisager le contrat du livre suivant (c'est le moment où on a le moins rigolé, forcément).
Quelques cafés plus tard -c'était le but principal de la journée- ces trois individus m'ont embarqué dans une salle feutrée près de la Gare de l'Est où, tous les deux mois, ils présentent leur production à venir aux vaillant(e)s représentant(e)s dont le travail est d'inciter tous les libraires français à commander les livres Futuropolis par palettes entières, et, tant qu'à faire, "Lulu femme nue" par semi-remorques, on va pas s'emmerder avec la logistique.
Étrange sensation que de parler pour la première fois en public de ce livre tout juste achevé. C'est l'amorce du moment où il va quitter définitivement mon atelier pour se présenter à vous.
Ouvrez votre porte en grand. C'est large, un semi-remorque.
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lundi 14 décembre 2009
samedi 12 décembre 2009
Dernière planche
Planche 75 mise en couleurs.
Planche 76 terminée. C'est la dernière.
Fini, "Lulu femme nue"? Haha.
Pendant quelques jours, avant de tout remettre aux éditions Futuropolis qui piaffent d'impatience, je vais devoir redessiner les pires de mes cases.
Autant j'aime dessiner, autant je déteste redessiner. Tâche purement technique, absurde, qui me fout immanquablement d'une humeur de chien.
Vous êtes prévenus.
Passez au large.
Ensuite je redeviendrai (peut-être) un être humain fréquentable.
Grrr.
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vendredi 11 décembre 2009
jeudi 10 décembre 2009
Mystères
Planche 74 encrée et mise en couleurs.
Retour d'Allemagne.
L'une des différences qui distinguent ce noble pays frère de notre douce France réside dans la sereine indifférence que ses habitants éprouvent pour la bande dessinée en général, et pour la mienne en particulier.
C'est donc en connaissance de cause et dans ma soutane de missionnaire que je montai porter la bonne parole graphico-narrative au sein de ces contrées nordiques où mes livres ne sont d'ailleurs même pas traduits.
J'y ai été fort bien accueilli par les Instituts Français de Hambourg (merci Laurent!) et de Kiel (merci Catherine!) qui œuvrent là-bas avec ardeur pour la promotion de la langue et de la culture françaises.
Nous avons pu arpenter à grands pas les bords de la mer Baltique en méditant sur les forces mystérieuses qui éloignent de la bande dessinée ces quatre vingt deux millions de voisins, pendant que de ce côté de la frontière, nos vaillants libraires risquent leur vie sous d'instables montagnes de nouveautés chaque jour plus nombreuses.
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samedi 5 décembre 2009
Pause nordique
La planche 74 est crayonnée. Elle attendra jeudi pour être encrée puisque je m'envole pour le nord de l'Allemagne.
Au programme de ce dernier voyage de l'année: Hambourg et Kiel, où on me demande de venir parler bande dessinée aux enseignants de français.
Quelques jours d'hibernation pour ce blog, donc.
PS: Vous avez été plusieurs, ces derniers temps, à m'envoyer des scénarios à lire, pour que je vous donne mon avis, voire dans l'espoir, plus ou moins avoué selon les cas, que je les dessine.
Ils patientent dans un coin de mon atelier. Je les lirai. Mais vous aurez compris en venant sur ce blog que je ne pourrai pas le faire avant quelques semaines.
Pardonnez ma franchise: Outre "Un homme est mort" commis avec Kris-le-Brestois, qui est une sorte d'accident -heureux accident!- dans ma bibliographie, je ne dessine pas les textes des autres. Il est donc très peu probable que je réponde positivement à vos demandes. Je vous dis ça avant d'avoir lu vos scénarios. Leur qualité n'est donc pas en cause.
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jeudi 3 décembre 2009
Impitoyables
Planche 73 encrée.
Parce qu'en fin de livre, leurs avis sont plus déterminants que jamais, je veux ici signaler les deux personnes dont je sollicite la lecture en permanence, qui complète celle de Mister Gendrot, éditeur de "Lulu femme nue".
Il y a d'abord Joub, qui souffre d'un handicap dont je tire un grand profit: l'atrophie totale du sens diplomatique.
Et puis il y a Françoise, qui connaît mieux que quiconque mes points faibles, puisqu'elle les supporte au quotidien, et qui sait si bien débusquer leurs traductions artistiques dans mes planches là où moi-même je ne les vois plus.
Merci à vous deux.
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mercredi 2 décembre 2009
Réglages
Forcément, les ultimes séquences d'un récit sont toujours un peu délicates à régler.
J'avais story-boardé celle-ci sous la forme d'une série de quelques grandes images articulées par un lent travelling.
Et puis, comme ça arrive parfois, au moment de crayonner la scène, le story-board s'évapore. C'est au contraire une séquence très fractionnée, constituée de nombreux plans rapprochés qui s'est mise en place directement sur la planche.
Elle raconte exactement les mêmes choses. De façon très différente. Ça n'a donc plus rien à voir, tout en étant très fidèle à l'intention initiale.
Ouais, bon.
Planche 72 mise en couleurs, et planche 73 crayonnée.
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mardi 1 décembre 2009
Désenclavement
Planche 72, crayonnée et encrée.
Lecteurs parigots, lectrices parigotes, ami(e)s banlieusard(e)s, sachez que ce vendredi, pour la première fois, le BD Concert "Un homme est mort" sera joué dans votre lointaine et austère contrée.
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