dimanche 25 avril 2010

On arrête là?

On arrête là.

vendredi 9 avril 2010

Péché d'orgueil

Certains auteurs doivent aimer rouler en meute sur les grands axes. C'est ce que je me dis parfois en arpentant les allées d'une librairie.
Pour ma part, quand j'imagine un livre, je cherche un chemin, qui ne serait qu'à moi.
Un chemin cabossé, sinueux, plein de ronces et de pentes abruptes mais un chemin solitaire. On y hésite beaucoup, on se paume souvent. Mais, le front en sueur et les mollets griffés, on jette un regard orgueilleux à tous ces braves gens qui se bousculent sur les autoroutes. Et on se rengorge. Et on gonfle le torse.

Et puis, balade faite, il faut bien convenir que d'autres promeneurs empruntaient aussi le sentier qu'on pensait arpenter seul. Le glorieux chemin était une modeste départementale qui ne nous appartient pas.

jeudi 8 avril 2010

Quel Kong

Je vous ai parlé ici d'un récit de quatre pages intitulé "Conversation avec Kong" que j'avais réalisé pour un livre collectif des éditions Delcourt. Ça date un peu. Je viens de vérifier: c'était en juillet dernier (c'est aussi à ça qu'il me sert, ce blog: un gros agenda rétrospectif illustré).
Bref.
La chose est enfin publiée.
En voici la couverture. Et heu... comment dire? C'est pas moi qui l'ai faite.

mardi 6 avril 2010

Lulu femme vue

Elle se tient à deux mètres de moi. Elle a son portable à la main. Elle parle à son mari.
Son entretien d'embauche ne s'est pas bien passé. Elle lui annonce qu'elle ne rentrera que le lendemain. Il se met en colère. Elle raccroche. Elle entre dans un hôtel et demande une chambre.

Ce week-end, au festival de Massillargues-Atuech, les lectrices-actrices de la compagnie À titre provisoire se sont emparées d'extraits de quelques-uns de mes livres pour leur donner vie.
C'était un beau cadeau. Merci à vous, Catherine, Delphine, Karin, Sophie, et Martine. Merci aussi à tous les bénévoles du festival pour leur accueil.



PS: Je vous ai parlé, il y a quelques jours, de la pétition initiée par les auteurs au sujet du livre numérique. Elle vient de franchir les mille signatures, soit une proportion considérable des gens ayant choisi de (tenter de) vivre de la bande dessinée. Il est probable que peu de pétitions aient atteint un tel niveau de légitimité.
Mais, s'il a bien voulu recevoir une délégation d'auteurs, le représentant des éditeurs de bande dessinée continue de penser que nous devrions continuer à pondre gentiment de la page plutôt que de nous inquiéter de ce qui arrivera à nos livre sous forme numérique.
Ça porte un nom: le dédain.

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