samedi 20 juin 2009

Chers filleuls...

Hier, à Tours, qui est pourtant une ville raisonnable, on m’a tenu des propos étranges.
Quelqu’un m’a affirmé qu’en moyenne, Étienne Davodeau était une jeune femme, d’environ 24 ans. Un autre a prétendu sans rire que, certes, quantitativement, Étienne était plus important que Davodeau, mais que Davodeau était un peu plus indiscipliné qu’Étienne, qui d’après ce que j’ai pu en juger, n’a pourtant pas non plus sa langue dans sa poche.
Ça se passait à l’Institut du Travail Social, où était (fort joyeusement) célébrée la fin de la première année scolaire de presque quatre-vingt futurs moniteurs-éducateurs.
Dans cet établissement, la tradition veut que chaque promotion s’attribue un parrain, dont elle portera le nom pendant ses deux années de formation, et au-delà.
Et la promotion 2008-2010 m’a fait l’honneur de me choisir en début d’année. J’allais donc, hier, rencontrer enfin mes filleul(e)s.
Et c’est là, puisque la promo Étienne Davodeau a été scindée en deux groupes de travail distincts pour plus de commodité, que j’ai pu entendre ces phrases étonnantes.

Chers filleuls, je vous remercie pour l’excellent accueil que vous m’avez réservé. J’espère que vous penserez à m’envoyer quelques photos. Je garderai de cet après-midi passé ensemble un souvenir impérissable. Et avant de vous croiser, je n’aurais jamais imaginé que je participerai un jour à l'émission « Qui veut gagner des millions? ». Je n'ai pas été très brillant mais on a bien rigolé.

Je vous remercie aussi pour toutes les bonnes choses à manger que j’ai ramenées dans cet élégant mais imposant panier fermé.
Dans le train du retour, une passagère munie d’un panier similaire contenant un chat s’est assise près de moi et m’a demandé si le mien contenait un chat ou un chien.
Je lui ai répondu que, pour ce que j’en savais, c’était plutôt un cochon, mais qu’elle n’avait rien à craindre, les bocaux étaient bien fermés.
Elle m’a regardé bizarrement.

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