lundi 25 mai 2009

Pause

Je pars pour une semaine au festival de Buenos Aires. Soyez sages pendant mon absence.
Pour vous faire patienter, je vous propose une lecture terriblement instructive.

Il s'agit d'une contre-enquête de l'excellent Benoît Collombat, grand reporter à France Inter, sur la mort de Robert Boulin, ministre de la Ve République, étrangement "suicidé" en 1979, alors que sa carrière politique était potentiellement sur le point de prendre une véritable envergure.

Le travail de Collombat nous propose une redoutable balade très édifiante dans les couloirs du pouvoir politique de ces années-là. Pas propres, les couloirs.

C'est un polar sans pitié et d'autant plus inquiétant qu'on y croise souvent les noms de ceux qui ont dirigé notre beau pays pendant des décennies et qu'il relate des faits jamais démentis officiellement (le livre est sorti en 2007, et à ma connaissance, il n'a fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire de la part des intéressés).

Je vous déconseille d'ailleurs la lecture de cet ouvrage si vous tenez à garder de Charles Pasqua et Jacques Chirac l'image de gentils pépés rigolos dont ils ont réussi à se parer sur leurs vieux jours.

Les autres, foncez chez votre libraire.

samedi 23 mai 2009

Les étapes





Planche 45 encrée et mise en couleurs.

vendredi 22 mai 2009

Maudit soleil


Planche 45, crayonnée aujourd'hui.
Malgré le soleil sur la terrasse.
Malgré l'ombre des arbres.
Malgré le vin à mettre au frais pour ce soir.

Ha bah tiens, autre chose: Connaissez-vous le beau blog de François Matton?

jeudi 21 mai 2009

Sourire

Planche 44, encrée et mise en couleurs.

mercredi 20 mai 2009

Ultra fort

Planche 44 crayonnée.


En travaillant, j'entends à la radio que la circulation des TGV a été interrompue une bonne partie de la journée sur la ligne Paris-Bordeaux.
Je veux donc apporter ici mon plein soutien à notre Ministre de l'Intérieur qui a fort à faire avec le terrible Julien Coupat.
Bien qu'emprisonné depuis 187 jours, ce redoutable individu continue de nuire.

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lundi 18 mai 2009

Hors sujet

Aujourd'hui, rien pour Lulu.
Longue balade entrecoupée de croquis rapides.


Demain, mardi à 20h30, je serai au Cinéma Boris Vian de St Macaire-en-Mauges pour tenter d'établir des comparaisons plus ou moins éclairées sur le documentaire en bande dessinée et au cinéma, après la projection de "La vie moderne" de Raymond Depardon.

vendredi 15 mai 2009

Combat



Planche 43, encrée et mise en couleurs, malgré des textes récalcitrants qui ont longtemps refusé de se laisser faire.
Âpre combat.
Incertaine victoire.

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jeudi 14 mai 2009

Reconnaissance

Planche 42 mise en couleurs. Planche 43 crayonnée.



Le facteur m'a livré aujourd'hui un nouveau manuel scolaire de français (Seconde bac pro, 2009 chez Nathan) où figure une planche issue de Les mauvaises gens.
Me reviennent alors en souvenir les altitudes considérables atteintes par mon emmerdomètre personnel au lycée. Combien de lycéens soupireront désormais d'ennui en ouvrant leur manuel à la page demandée par leur professeur, où figure la planche de mon bouquin?

Jadis, la bande dessinée était une activité de contrebande qui faisait froncer les sourcils des pédagogues.
Nantie d'une reconnaissance toute neuve, adoubée par la très sainte Éducation Nationale, la voilà qui parade dans les livres scolaires, où, aux côtés de la littérature obligatoire, elle s'apprête peut-être à ennuyer des générations d'adolescents innocents.

À double tranchant, la reconnaissance.

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mercredi 13 mai 2009

XXL

Planche 42, crayonnée et encrée sous l'orage.


Je suis de retour de Loudéac, où j'ai enfin pu assister au concert BD imaginé par Christophe Rocher et ses amis.
Expérience étonnante, pour un dessinateur, que de voir ses images saisies par d'autres, mises en scène et en musique sur un écran de cinéma.
Expérience parfois difficile, aussi, de voir ses cases de quelques centimètres carré projetées soudain sur quatre mètres de large. Redécouverte de ses dessins. Et de ses erreurs, offertes au public en taille XXL. Redécouverte du récit, aussi, souligné, amplifié, magnifié par la musique interprétée en direct au pied de l'écran.

Un magnifique cadeau.
Merci à eux.

mardi 12 mai 2009

Lulu la québécoise

Pendant qu'elle se promène sur la côte, des choses bien agréables se produisent pour elle sur l'autre rive de l'océan atlantique.

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dimanche 10 mai 2009

Venez

Ce lundi, avec mes compères Kris et René Vautier, je serai à Loudéac, en Bretagne pour deux représentation du BDConcert "Un homme est mort".
Ça se passe au cinéma "Quai des images".
Toutes les infos sur cette performance sont .



La première séance est réservée aux lycéens de la ville. La seconde, à 20h45, est tous publics, et une discussion est prévue après le spectacle.

vendredi 8 mai 2009

En un souffle



Aujourd'hui, séquence intensive de story-board qui nous emmène, en un souffle, au pied de la planche 50, que j'aurais même pu allègrement dépasser.
Pas la peine de hâter les choses.
Pour la première fois, je le sens, tous les éléments du scénario sont désormais prêts à resserrer leur écheveau pour filer jusqu'au mot fin.

Haaa, le douillet et stupide sentiment de satisfaction que procure la bonne grosse journée de travail bien productive.

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jeudi 7 mai 2009

Petites hésitations

Planche 41, encrée, et mise en couleurs.

Et les textes, introuvables hier, m'attendaient tranquillement au réveil.

Il y a quelque chose d'un peu humiliant à constater qu'on est plus efficace en dormant qu'en travaillant.

Ou de réjouissant.

J'hésite.

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mercredi 6 mai 2009

Petites victoires

Planche 41, crayonnée...

... mais muette, pour l'instant.

Généralement, mes textes s'affinent au fur et à mesure du crayonné.
Cette fois, non. Ils restent pour l'instant bêtement figés sous une forme un peu primaire, sans élan.
Pas la peine de lutter. Je compte sur les quelques heures qui me séparent de l'encrage pour les définir. Le cerveau bosse aussi la nuit.

Vous, je ne sais pas, mais moi, j'aime bien dans cet extrait de case le personnage féminin qui serre deux baguettes de pain contre son ventre. Il n'est pourtant pas très bien foutu, elle a un bras droit hypertrophié (c'est peut-être une tenniswoman professionnelle).
N'empêche. Il y a dans ces quelques traces de carbone, un mouvement, une présence qui me plaisent.
Le plus énervant, c'est que ce vilain petit bout de crayonné d'1,5 cm de haut dans le fond d'une case a été posé là sans réfléchir, quasiment à mon insu, et que je ne peux même pas m'en prévaloir. En plus, je vais sans doute le massacrer à l'encrage.

Étrange activité que le dessin.

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mardi 5 mai 2009

Story-board (bis)

Aujourd'hui, Lulu se fait doubler par Geronimo.

Je vous ai déjà montré les story-boards que je réalise pour dessiner les planches de Lulu.
Pour Geronimo, sous le prétexte que c'est absolument illisible, Joub refuse obstinément de bosser à partir de ce genre de matériel. Je vous demande un peu. J'ai dû céder à cette tête de bois. Et lui découper les scènes de Geronimo sous une forme plus accessible, plus dessinée.
En voici un extrait.



Demain, retour à Lulu, et à ses story-boards de psychopathe.

Autre chose: Cet hiver, j'ai eu une longue conversation avec Cabu. Nous avons surtout évoqué nos rapports respectifs au reportage et au dessin. Une version condensée de cette discussion est disponible dans le dernier numéro de la revue DBD, en kiosque ces jours-ci.

samedi 2 mai 2009

Les choses magiques

Hier, des amis vignerons avaient organisé une journée "portes ouvertes" pendant laquelle ils m'avaient proposé de venir dédicacer mes livres.
Le genre d'invitation qui ne se refuse pas.
Le vin était excellent, et l'accueil chaleureux.

Comme cela arrive régulièrement, une lectrice, qui m'observe dessiner, évoque sa fascination devant le dessin qui semble naître de nulle part.

Était ensuite invité Pomp Fiction, un trio de jazz manouche. Je m'installe parmi les quelques dizaines de spectateurs devant la petite scène. Le concert commence. Les musiciens sont doués et, ils s'amusent visiblement. Je ne connais rien à la technique musicale. Mais, comme les autres spectateurs, je passe un formidable moment.
Leur virtuosité et la jubilation qu'ils communiquent au public font plaisir à voir, et l'apparente facilité de leur art me fascine.

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