Après une semaine d'absence, me suis-je dit ce matin, travailler en écoutant la radio sera une agréable façon de me recoller tranquillement à l'actualité du monde.
Mais le monde, ses palpitations, ses bruits et ses fureurs n'existent plus, tout occultés qu'ils sont par un drame national: un milliardaire en short a mis la baballe au filet avec la main. Affaire d'état. Soucieux de ne pas se couper du bon peuple, même le personnel politique se sent tenu de donner son avis sur la question.
Mais bon, ils (je ne dis pas "Nous", ni "la France", hein...) vont participer à la Coupe du Monde de la Baballe au fond des Filets. Et c'est l'essentiel.
J'avoue être aussi personnellement accablé par cette faute de main. En effet, si j'ai bien tout compris, c'est à elle que nous allons devoir un surplus d'omniprésence footballistique sur les ondes dans quelques mois.
Ce que l'espèce humaine a de plus imbécile, elle l'exprime dans les stades.
Planche 68, crayonnée et encrée dans l'affliction.