Pendant que Didier-le-directeur-artistique fignole l'étui qui abritera les deux volumes de Lulu, Fabien-le-chef-de-fabrication met la dernière main aux planches dont il m'envoie un jeu d'ultimes copies avant que tout ça ne parte vers l'imprimerie.
Relire, me demande t-il.
Revues, relues, soupesées, examinées, commentées, ces planches l'ont été de nombreuses fois.
Pourtant, nous le savons. Régulièrement, dès qu'un de nos livres est imprimé et qu'on le relit, une faute (d'orthographe, en général) nous saute à la gueule. Évidente. Elle avait échappé à nos inspections.
Alors moi, ce matin, armé d'un gourdin et d'intentions meurtrières, je la traque. En vain. Saloperie.
Triste gloire des dessinateurs qui écrivent leurs textes à la main, sans l'assistance d'aucun correcteur automatique.
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