mercredi 24 mars 2010

Aérien

Ces jours-ci, Lulu fait une petite balade dans des endroits inhabituels.
Merci à vous.

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mardi 23 mars 2010

Pauvres de nous

Mancelles, manceaux, je serai jeudi en votre bonne ville.
Dès 16 heures, c'est à la librairie Bulle (6 Rue Saint-Honoré, 02 43 28 06 23) qu'il nous sera possible de deviser autour de Lulu ou de n'importe quel autre sujet qui vous passerait par la tête.
Et nous pourrons poursuivre la conversation à la MJC du Ronceray (j'sais pas où c'est, mais vous avez tous des GPS maintenant) après qu'aura été donnée la pièce de théâtre "Dire les maux", à 19h30.

Quoi d'autre? Ce matin, alors que je buvais mon thé face au jardin qui fait rien qu'à bourgeonner, voilà t-y pas que j'entends à la radio le considérable philosophe Michel Onfray.
Le monsieur nous explique de sa belle voix savante qu'il avait élaboré un projet de film sur la vie de Friedrich Nietzsche, son confrère à moustaches du XIXe siècle. Le film n'a pas pu se faire. Ça s'est su.
Et un jeune dessinateur éperdu d'admiration philosophique a appelé Monsieur Onfray pour lui proposer d'en faire un livre de bande dessinée qui est, je cite le jeune homme, "le cinéma du pauvre".

Elle est affligeante et risible, cette expression, dans la bouche d'un détracteur de la bande dessinée. Et dans celle d'un auteur de bande dessinée alors?

Donc le livre du considérable philosophe et du dessinateur avisé a été commis et publié. Je ne l'ai pas lu. Il est peut-être très bien.

Un livre c'est -ce doit être, ça devrait être- un objet vivant.
De celui-là, on sait au moins une chose: c'est un film mort.

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lundi 22 mars 2010

Un peu cabossée

D'une façon ou d'une autre, les messages que vous m'envoyez prolongent parfois l'histoire de Lulu.

Voici un extrait de ce que me raconte une lectrice:

Evidemment, il fallait que ça me tombe dessus...
J'ai commandé le tome 2 de Lulu par internet.
Je le reçois et le paquet a été quelque peu malmené et un coin est tout abimé ainsi que quelques pages.

Dilemme:
Je le renvoie pour échange avec tout ce que cela implique en perte de temps (aller à la poste, préparer le paquet) et en frais de retour.
Ou sinon je garde le livre, un petit peu cabossé et je lui évite de finir dans une benne.

Je crois que je vais la garder cette Lulu un peu cabossée, déjà qu'elle a rien demandé, alors finir à la poubelle...
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Je pourrais vous conseiller, chère Cécile, de vous procurer vos livres chez un vrai libraire, dont l'irremplaçable métier est d'aimer les livres, et donc d'en prendre soin.
Il n'empêche que vous avez absolument raison sur votre dernier point: Si tout ce qui est cabossé finissait d'emblée à la poubelle, il ne resterait plus grand-monde ici-bas.

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samedi 20 mars 2010

Lecteurs, vous êtes aussi concernés

Je ne vous parle pas souvent de ces choses-là ici.
Mais c'est parfois nécessaire.
Ceci est un message -un peu long, certes, mais qui en vaut la peine- du Syndicat des auteurs de bande dessinée:

La "révolution numérique" du livre de bande dessinée se passe ici et maintenant... dans la confusion, à marche forcée et sans les auteurs.


Prenons une question simple, en apparence.
"Diffuser une bande dessinée sur un téléphone portable, ou sur un écran d'ordinateur, est-ce que c'est diffuser l'œuvre originale... son adaptation… une œuvre dérivée ?".
Rien que sur cette question, aucun des acteurs du livre ne donne la même réponse, car elle cache des enjeux importants sur le plan du droit moral comme sur le plan financier.

Si le livre de bande dessinée numérique est une adaptation du livre (parce qu'on modifie l'organisation des cases, le format, le sens de lecture, qu’on y associe de la publicité) l’auteur devrait avoir un bon à tirer à donner, au cas par cas.
Si le livre de bande dessinée numérique est le résultat d’une cession de droits dérivés, alors 50 % des sommes collectées devraient revenir aux auteurs... mais pas forcément après paiement d'intermédiaires, qui font parfois partie des même sociétés que les maisons d'édition...

En revanche, si le livre numérique est un livre "comme les autres" comme l'affirment les éditeurs, il semble que cela soit surtout pour "justifier" que les rémunérations versées aux auteurs soient "alignées" sur le pourcentage habituel de droit d'auteur: soit entre 8 et 12 % du prix de vente HT...
Or, si le livre numérique est vendu deux foins moins cher que son équivalent papier, si la TVA appliquée est preque 4 fois plus élevée que la TVA du livre papier.... Mécaniquement cela entraine une baisse d'environ 50% de la rémunération à revenir aux auteurs de BD: on peut légitimement se demander si les éditeurs prévoient eux aussi de voir leurs bénéfices divisés par deux ou si les auteurs servent de variable d'ajustement.

Dans tous les cas évoqués ci-dessus, rien ne se fait dans la transparence.
Comment et sur quoi seront rémunérés les auteurs ? De quoi vont-ils vivre ? Quels seront les circuits et systèmes d’exploitation des BD et les vrais commerçants du marché numérique qui reste à construire ? Mystère et boule de gomme...

Ne nous méprenons pas. Nous nous réjouissons de voir nos éditeurs se lancer enfin sérieusement dans la révolution numérique.
Mais nous déplorons que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens, nous imposent leur cadre, au lieu d'un débat organisé au sein de la profession pour dégager des usages et chercher un consensus entre tous les partenaires, auteurs inclus. Dans les faits, chaque éditeur essaie dans son coin de faire avaler la pilule à “ses” auteurs...

De fait, le livre numérique, qui n'existerait pas sans nos créations, sans laquelle tout ce "marché en devenir" ne serait rien, se construit sans que personne n'envisage de nous demander notre avis.

Les éditeurs ont visiblement décidé d'imposer leurs choix aux auteurs dont il semble que personne n'envisage qu'ils puissent avoir un avis sur des sujets aussi rébarbatifs que la TVA, le prix unique du livre, la répartition des coûts, leur niveau de rémunération, leur moyen d’existence et de vivre autrement que d’amour et d’eau fraîche...

Nous allons donc le dire clairement.

Nous sommes las de nous entendre dire "mais enfin vous pourriez nous faire confiance !".

Nous voulons être associés de très près à ce qui sera peut-être demain le moyen de diffusion principal de nos œuvres et dont tous, aujourd'hui, ignorent quelle forme il aura.

Nous voulons des réponses à nos questions.


Pourquoi devrions nous céder nos droits numériques jusqu'à 70 ans après notre mort alors qu'on ne sait même pas quelle forme aura cette exploitation numérique l'année prochaine et qui la fera le mois prochain ?

Pourquoi doit-on même tout simplement céder ses droits numériques à notre éditeur sous peine de le voir refuser de signer notre contrat d'édition papier ? Alors qu'il ne peut ni nous garantir en contrepartie la façon précise dont il va exploiter ces droits, ni les rémunérations que nous pourrons en tirer...

Pourquoi les rémunérations prévues pour les auteurs sont au bout du compte sans doute au moins deux fois plus basses que dans le livre papier ? Qu'est-ce qui justifie tel ou tel pourcentage de droits proposés aux auteurs, hormis le fait que c'est ce qui arrange le business plan des éditeurs ? Estce que les éditeurs vont gagner deux fois moins d'argent ? Est-ce que le travail des auteurs de BD numériques sera deux fois moindre ?


Pour toutes ces questions laissées jusqu’à maintenant sans aucune réponse, nous voulons la mise en place d'un groupe de travail représentant éditeurs et auteurs sous l'égide du ministère de la Culture pour surveiller et étudier l'évolution du marché du livre de bande dessinée numérique, qui puisse identifier les bonnes pratiques, repérer et favoriser des usages équitables, être le garant que l'évolution des techniques soit garantie par une évolution des termes des contrats de cession, que les rémunérations restent proportionnelles au succès de la diffusion et de la consommation de nos œuvres, que celles-ci soient adaptées au support de diffusions, à leur évolution, à l’interopérabilité des matériels permettant d’y accéder, etc, etc...

Nous voulons que la cession des droits numériques fasse l'objet d'un contrat distinct du contrat d'édition principal, limité dans le temps, ou adaptable et renégociable au fur et à mesure de l'évolution des modes de diffusion numérique.

Nous voulons que toute adaptation numérique de nos bande dessinées soit soumise à notre validation et être co signataires de toute cession à un tiers de ces droits numériques.


D'ici là, faute de la moindre concertation, alors que les éditeurs organisent tranquillement un marché aux formes qui leurs seraient les plus profitables et confortables, nous refusons d'autoriser l'exploitation de nos œuvres dans leur format numérique et nous appelons tous les auteurs de bande dessinée et du livre en général à faire de même.
Gardons nos droits pour faire entendre notre voix.


Plus d'infos, .
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mercredi 17 mars 2010

Le poids des livres

Mon facteur, qui fait sa tournée à vélo, me lance ces temps-ci des regards lourds de reproches.
Après le second livre de Lulu et le deuxième de Geronimo, le voici en effet contraint de hisser jusqu'à ma boite aux lettres le troisième et dernier tome du triptyque réalisé avec Joub, que vous pourrez lire en avril.

Curieux hasard, qui fait se précipiter en deux mois des projets partis de si loin, chez des éditeurs différents, à des rythmes différents. Mais quoi, hop-là, c'est l'printemps. Et les papas sont contents.

Après cet effort au long cours, Joub aurait pu s'accorder quelque repos. Mais le breton est teigneux. Il enchaîne sans mollir un projet appétissant avec Nicoby, d'après les souvenirs que Daniel Fuchs garde de la période bénie où il travaillait au journal Hara-Kiri du professeur Choron.
L'Écho des Savanes prépublie une première salve de planches des belles histoires de Tonton Daniel par Joub & Nicoby.
Une fois n'est pas coutume, je conseille donc, ce mois-ci, la lecture de L'Écho des Savanes (en prime, vous pourrez y relire quelques strips de l'excellentissime "Baron Noir" de Got & Pétillon).

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mardi 16 mars 2010

La montée des eaux

Des articles de presse commencent à me parvenir. Lulu y est globalement très bien traitée.
Ce qui n'est pas toujours le cas de la géographie.

Hé oui. Cette plage, cette ambiance maritime.
Depuis la tempête Cynthia, la configuration du sud-ouest de la France a méchamment morflé.

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lundi 15 mars 2010

Sur l'écran

Retour de Paris, où j'ai pu voir les premiers essais de "Lulu femme nue" pour lecture sur écrans numériques.
Et je me demande ce qu'en auraient pensé mes confrères du paléolithique.

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