Planche 41, crayonnée...
... mais muette, pour l'instant.
Généralement, mes textes s'affinent au fur et à mesure du crayonné.
Cette fois, non. Ils restent pour l'instant bêtement figés sous une forme un peu primaire, sans élan.
Pas la peine de lutter. Je compte sur les quelques heures qui me séparent de l'encrage pour les définir. Le cerveau bosse aussi la nuit.
Vous, je ne sais pas, mais moi, j'aime bien dans cet extrait de case le personnage féminin qui serre deux baguettes de pain contre son ventre. Il n'est pourtant pas très bien foutu, elle a un bras droit hypertrophié (c'est peut-être une tenniswoman professionnelle).
N'empêche. Il y a dans ces quelques traces de carbone, un mouvement, une présence qui me plaisent.
Le plus énervant, c'est que ce vilain petit bout de crayonné d'1,5 cm de haut dans le fond d'une case a été posé là sans réfléchir, quasiment à mon insu, et que je ne peux même pas m'en prévaloir. En plus, je vais sans doute le massacrer à l'encrage.
Étrange activité que le dessin.
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