Concevoir la couverture d'un livre est un exercice un peu mystérieux où aucune espèce de raisonnement rationnel n'est vraiment utile (à cette phrase, j'entends se hérisser les cheveux de quelques directeurs commerciaux).
Il s'agit (pour ce qui me concerne) de concevoir des hypothèses, à l'instinct. Elle devront synthétiser une idée du livre en question, en proposer un aperçu précis, mais ouvert.
C'est un jeu à trois, où les croquis ricochent entre l'auteur, l'éditeur et le directeur artistique.
On est d'abord dans le flou. La valse tourne à vide. Parfois s'amorce une piste, dans laquelle on s'engouffre mais qui s'effondre alors qu'on pensait tenir quelque chose. Alors on repart.
Et puis, enfin, une proposition se détache. Elle s'annonce, comme une évidence.
Il s'agit alors de dessiner cette hypothèse. De vérifier si elle confirme ses promesses.
On en est là cette semaine.
Et si l'image passe ce cap, elle devra ensuite franchir celui du montage de la maquette. Dans le cas de Lulu femme nue, nous bénéficions de l'existence du premier volume dont nous devons à la fois nous inspirer et nous différencier.
Bref, tout ça est assez casse-gueule. Je ne vous en montrerai donc que la version définitive.
Râlez pas, c'est comme ça.
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