Le story -board qui devrait nous guider au-delà de la page 40 n'est pas dessiné.
Pas encore.
Ça va venir.
Je voudrais vous y voir.
On n'est pas aux pièces, non plus.
Je sais exactement vers où je dois emmener Lulu là-bas, aux abords de la cinquantaine. Je vois au loin la scène qui nous y attend. C'est un point d'encrage de ce scénario. Et je sais qu'il va introduire mon récit vers les prémices de sa conclusion.
Est-ce cette perspective qui me fait hésiter? Possible.
Ce serait idiot. J'ai à peine atteint la moitié de ce second volume. Et pourtant, me voilà comme ces enfants inquiets fin juillet de savoir que les vacances d'été sont désormais sur la pente descendante.
Je ne peux même pas invoquer le manque d'inspiration.
D'abord, l'inspiration est un concept fumeux auquel je n'accorde qu'un crédit très limité.
Et puis, en réalité, c'est l'inverse: Non seulement je ne suis pas en panne, mais, en plus, s'ouvrent devant moi plusieurs chemins pour atteindre cette scène, et -situation inédite-je ne sais lequel choisir.
Alors je tourne en rond. Repassez plus tard.
Ha bah tiens, si, quand même une note positive: Aujourd'hui j'ai lu un beau livre, que je vous conseille:
Cette histoire ne se raconte pas (et c'est une qualité). Rarement la bande dessinée aura abordé des sujets aussi graves avec une telle subtilité. C'est noir, déstabilisant, ironique, et drôle.
C'est un livre de Kerascoët et de Fabien Vehlmann. Bravo à vous.