vendredi 2 janvier 2009

Alchimie

Aujourd'hui, story-board.
Kezako?

Pour ce qui me concerne, c'est l'étape du travail qui consiste à passer d"une séquence du scénario à une (future) planche dessinée. C'est une sorte de brouillon, suffisamment clair mais pourtant assez flou pour pouvoir évoluer le plus longtemps possible. Une entité fuyante qui ne doit rien figer. Juste une note d'intention narrative. Pas de dialogues, pas de dessin, seulement une suggestion de cadrages.
Réaliser le story-board d'une séquence, c'est aborder l'étape qui sépare un mode verbal (scénario) d'un mode iconique (planche).
Et, en bande dessinée, à mon avis, c'est là que se joue l'essentiel. C'est là que se synthétise l'alchimie de ce langage bâtard. Dans cet entre-deux étrange, ce no man's land où je ne progresse qu'à l'aide d'un langage hiéroglyphique indéchiffrable par un autre être humain que moi-même (ce qui présente d'appréciables avantages face à une éventuelle tentative d'espionnage).
Je dois d'ailleurs avouer qu'au bout de quarante huit heures, il m'arrive à moi aussi de ne plus savoir déchiffrer le sens de ces croquis.
Ça fait ricaner les gens. Je bosse comme ça, mais sinon, je suis un garçon plutôt stable d'un point de vue mental.



Autre chose, concernant ma note précédente: Des gens m'ont reproché de traiter la revue Télérama d' "infâme revue culturello-bobo-gauche caviar ". Ça m'embête.
Ça signifie qu'ils ont lu ma note au premier degré, et que quelques internautes sont donc repartis de ce blog avec le sentiment d'avoir croisé un sarkoziste dévoué. Hé, revenez, je déconnais, hein.
Ça m'apprendra, tiens.