Le story-board de "Lulu femme nue" II vient d'aborder les rivages de la planche 20.
Être plus affirmatif que ça serait hasardeux: je sais d'expérience qu'au stade du dessin, ce que je vais raconter dévie toujours un peu. Même sur dix pauvres pages.
Inutile donc de découper de longues séquences. Elles ne serviraient à rien.
Pour chaque nouveau chapitre, c'est ainsi: je propose une direction à mon récit. Pas chien, au début, il obtempère. Puis, il prend la tangente. Son bon plaisir est de dérailler. J'ai l'air de me plaindre mais j'aime bien cette sensation de découvrir dans les séquences déjà imaginées de nouvelles portes entrouvertes que je n'avais pas envisagées. Je n'ai qu'à les pousser du pied. Souvent, ce qu'elles révèlent ne me sert à rien. Parfois s'y nichent des idées intéressantes, qui prennent place à bord de l'histoire.
Dans ces cas-là, et pour ce livre-là, mon boulot est simple: il consiste à suivre Lulu.