Reçu ce matin, alors que j'achevais la mise en couleurs des planches 28 à 30, un exemplaire du troisième tirage de Lulu 1, nanti de son "sticker" angoumoisin.
Ayons, si vous le voulez bien, une pensée reconnaissante pour l'obscur laborantin qui a mis au point le principe paradoxal d'une colle qui se décolle sans endommager la surface sur laquelle elle a été appliquée tout en ne lâchant pas prise tant qu'on ne lui a pas demandé.
Je ne te connais pas, ami, mais sache que j'apprécie ta prouesse à sa juste valeur tant sont grands à la fois mon plaisir de voir ce sticker sur la couverture de mon livre et mon soulagement de savoir qu'il peut en être ôté sans dégâts.
J'imagine tes heures de recherches, tes poumons irrités par les différents solvants que tu testais, les dizaines d'essais avortés. j'entends le bruit du pelliculage de la couverture qui s'arrache avec l'autocollant, j'entends ton soupir de dépit. Et je te vois retourner à la tâche, résolu, sacrifiant même tes RTT pour atteindre ton but.
Sois tranquille, ta victoire est totale. De mon exemplaire tout neuf, le petit machin rouge et blanc s'est détaché sans drame. Et je suis certain qu'il en sera de même des 4999 autres.
Parce que bon,même si sa présence est évidement une bonne nouvelle, là, juste sous le regard de Lulu, il altère un peu l'image.
C'est fragile, une image.