lundi 12 janvier 2009

Crevasses


Extrait du crayonné de la planche 22.

Enfin, s'ouvre devant moi une vraie semaine vide de toute obligation. J'éprouve une sensation sans doute comparable à celle du skieur, seul sur une crête, s'apprêtant à savourer une longue descente dans la poudreuse vierge. Il sait qu'il y a peut-être des crevasses, mais ça va être chouette quand même (je dis "sans doute" parce que je ne fais pas de ski, ça glisse trop).
Bref.
Le répondeur est armé. Les amis passent au large. Le facteur sonnera en vain. Même le chat a confusément compris qu'il faudrait désormais attendre le soir pour sortir pisser. D'ailleurs la pauvre bête se tordait de douleur devant ma porte depuis plusieurs heures quand j'ai émergé de cette planche.

Autre chose: il y a dix ans cette année, les éditions Delcourt publiaient "La gloire d'Albert", un de mes bouquins passés assez inaperçus avec lequel je m'entends pourtant assez bien.
Je viens de m'en rendre compte en allant me balader ici.

Dix ans.
Ça en fait des heures de ski.
Et des crevasses.